Fiction ou realite ?
Notre point en la matii?re en six temps libre.
Rappelons d’abord que Black Mirror reste une serie britannique qui depeint un avenir plutot noir, technologiquement traitant. Dans l’episode « Hang the DJ » une quatrieme saison, on decouvre que les relations amoureuses paraissent desormais soumises a un Systeme (avec un grand S), lequel, avec l’entremise d’un outil rond (baptise Coach, une sorte de Siri des rencontres amoureuses), regit nos rencontres, que ce soit la date, l’heure, le resto (aussi le plat consomme), et surtout la date de peremption desdites rencontres. C’est parfois long (10 annees), parfois tres court (une nuit). Chaque fois, les participants se soumettent au jeu, au but ultime d’etre jumeles a un match parfait, auquel on associe un taux de succes de 99,8 %. On ne vous en dira nullement plus pour ne pas gacher votre ravissement.
Surfant sur le succes en serie, une application similaire a Coach a surpris Au moment a J’ai Saint-Valentin : Coach Dating qui, visuellement, ressemble en l’ensemble de points a l’outil de l’episode. Il suffira d’envoyer l’adresse a votre partenaire, et, si le c?ur vous en dit, de cliquer en meme moment Afin de voir combien de temps il vous demeure ensemble. On devine qu’il s’agit d’un simple jeu. On ne vous dira gui?re tout (i chaque fois Afin de ne point gacher ce ravissement), mais sachez que si vous cliquez, mais que votre partenaire decide autrement, exactement comme au sein d’ l’emission, votre duree de vie se reduira a vue d’?il. On a fait le test : de 10 annees, Coach a « recalcule » une date de peremption a 23 mois, et a 39 temps, 5 jours, 23 heures et carrement 2 heures. Ouch. Fait a avouer : on va pouvoir contourner une telle mort annoncee. A nouveau : a vous de degoter De quelle fai§on, et surtout d’en tirer vos propres conclusions…
L’avis Plusieurs experts
Mes experts consultes paraissent unanimes : « c’est inimaginable », resume Jessica Carbino, sociologue pour Bumble (sorte de Tinder Afin de dames, mais ce seront ces dames qui font ici des premiers jamais). « Je ne peux gui?re croire a une application qui aurait la technologie capable de faire cette categorie de predictions », tranche-t-elle, en entrevue de Los Angeles. Le raisonnement est le suivant : aucun chercheur n’a a votre jour ete capable de prevoir ce qui fera que 2 individus seront compatibles ou non, encore moins si la relation va marcher ou nullement, tant les facteurs sont multiples, variables, circonstanciels, et surtout personnels. A savoir : « Il est bon nombre plus facile de prevoir si une relation va avorter que si elle va marcher », ajoute Jeffrey Hall, professeur de communications a l’Universite du Kansas et expert en matiere de drague en ligne, soulignant nos questions de dependances, une pauvrete extreme ou la difficulte a gerer le conflit. « Mais cela fait qu’en 30 minutes, on se plait, ca, ca depasse nos competences des ordinateurs ! »
Notre fin du mensonge ?
L’integralite des celibataires vous le diront : le plus grand probleme avec les applications de rencontre, c’est le mensonge. Soit les gens mentent deliberement (sur leur age, leur poids, leur taille), soit ils se connaissent affreusement mal. L’avenir pourrait toutefois mettre fin a bien des deceptions annoncees, en permettant de presenter des « profils en trois dimensions ». Ou par exemple des premiers rendez-vous virtuels ? avance Dale Markowitz, ingenieure et anciennement analyste de precisions chez OK Cupid, que l’on est en mesure de lire aujourd’hui au sein d’ The Atlantic ou le New York Magazine . Quelques se sont deja engages dans une telle voie, dit-elle, principalement Match.com et Hinge, avec de nouvelles options video. Aussi, au lieu de nous faire remplir des questionnaires (ou l’on ment), bien des sites ou applications pourraient finir avec mieux nous connaitre en analysant les comportements (qui, eux, ne mentent pas), panel et preferences, inconscients ou gui?re. « Peut-etre que j’suis attiree via les avocats sans le savoir. Par mes preferences et mes parti pris, l’application pourrait noter Quelques patterns », croit l’observatrice. Bref, suggerer des profils en consequence.
Un coach virtuel ?
Il n’est gui?re impossible que des coachs virtuels nous assistent aussi un jour au sein d’ des quetes amoureuses. Un ingenieur canadien a invente une application qui, apres avoir observe les preferences et comportements d’utilisateurs sur Tinder, pouvait Realiser la ti?che a leur place, aussi commencer une conversation un coup votre « match » trouve. Baptisee Bernie , l’application a toutefois ete fermee par Tinder, qui n’a pas apprecie d’etre ici exploitee via un algorithme. https://besthookupwebsites.org/fr/senior-match-review/ N’empeche que, encore en plus, des applications se surpassent, ainsi, vont jusqu’a suggerer des photos de profils (les plus « aimees » sur Dine), partager des preferences musicales via Spotify (via Coffee Meets Bagel) ou rechercher, pourquoi pas, des ADN compatibles (dans Pheramor). « Oui, bien ce qui commence, a un certain degre, confirme Jessica Carbino. Parce que les individus veulent avoir le plus large panel d’informations, nos plus precises possible. » et cela n’est pas sans soulever un enjeu ethique simple : « La question en vie privee, le futur grand theme », souligne Arnaud Granata, editeur d’Infopresse.
Certes, les applications de rencontre seront en plein essor. Tous les jours, il en apparait de nouvelles, que votre soit Afin de nos fans de Kanye West (lancee le mois soir) ou les celibataires en quete d’une relation stable ( goSeeYou , une application toute quebecoise lancee en fevrier). Tous les jours avec de nouvelles fonctionnalites. Et aussi si, un jour, comme l’imaginait le grand patron de Tinder, Sean Rad, l’an soir, votre portable (De surcroi®t et puis intelligent) saura vous pointer, en direct, les celibataires qui vous entourent, bien en vous suggerant des restaurants que vous appreciez la totalite des deux, avant carrement de vous proposer une reservation, rien ne garantit ici le succes de cette rencontre. Aussi geolocalisee et virtuellement assistee soit-elle. « Cela n’existe pas de match bon, martele sa sociologue Jessica Carbino. Quelques couples seront d’excellents couples. Mais vous devez bosser a etre ce bon couple, conclut-elle. C’est tel si les mecs oubliaient que pour etre en relation, on doit aussi faire des efforts. Mais qui veut penser a ce qui ? Qui veut affirmer au projet ? Le travail ne fait malheureusement pas partie de notre mythologie de l’amour… »
